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  • Pétrole : les analystes ne croient pas à une hausse durable

    Publié le 08 Janvier 20187  



    Lien vers l'article original: ici

    A ce niveau de cours, l'immense majorité des producteurs de pétrole de schiste américains sont largement
    rentables,ce qui les incitera à investir pour augmenter la production. D'autant qu'ils bénéficient de la réforme
    fiscale votée par le Congrès le mois dernier. - Jacob Ford/AP/SIPA


    Le prix du baril est au plus haut depuis deux ans et demi. Mais la hausse de la production de pétrole de schiste américain devrait peser sur les cours en 2018.

    Le pétrole démarre l'année en beauté. Le baril de brut WTI, référence américaine, a passé le cap des 60 dollars et dépassait les 61 dollars mercredi, au plus haut depuis trente mois. Le Brent de la mer du Nord était lui aussi en nette hausse, à plus de 67 dollars. L'or noir s'est apprécié de plus de 40 % depuis juin dernier.

    Plusieurs événements ont soutenu les cours ces derniers jours : les tensions en Iran (bien qu'elles n'aient eu aucun impact sur les exportations du pays à ce stade), la vague de froid en Amérique du Nord et l'activité de forage aux Etats-Unis, qui a marqué le pas en décembre, laissant augurer un ralentissement de la hausse de la production de pétrole de schiste. Enfin la reconduction des quotas de production de l'OPEP et de la Russie, décidée fin novembre, fait espérer un recul des stocks à même de stimuler les cours.

    Bénéfices supplémentaires


    La plupart des experts estiment pourtant que cette hausse ne durera pas. La médiane des prévisions des analystes parie sur un Brent à 58 dollars en moyenne en 2018, selon le consensus calculé par Bloomberg, presque 10 dollars de moins que le cours actuel. « Nous sommes circonspects à cause du pétrole de schiste américain surtout », explique Harry Tchilinguirian, chez BNP Paribas.

    A ce niveau de cours, l'immense majorité des producteurs américains sont largement rentables, ce qui les incitera à investir pour augmenter leur production, explique-t-il. « Ils devraient même dégager un cash-flow suffisamment abondant pour s'autofinancer, ce qui serait une première, d'autant que le gros des dépenses d'investissements a déjà été fait », ajoute Alexandre Andlauer, analyste chez AlphaValue.

    Production record aux Etats-Unis


    « La croissance de la production américaine est déjà la plus forte jamais observée actuellement », souligne cet expert. Un ralentissement est en vue, certes, mais les Etats-Unis devraient tout de même produire entre 1 et 1,2 million de barils par jour en plus à la fin de l'année, prévoit-il.



    La réforme fiscale votée par Washington le mois dernier est un soutien de plus. La baisse de l'impôt sur les sociétés se traduira par un milliard de dollars de bénéfices supplémentaires pour le secteur de l'exploration-production aux Etats-Unis, selon Barclays. « Les compagnies pourront aussi amortir plus rapidement leurs dépenses en capital, ce qui favorisera l'investissement dans le forage », poursuit Harry Tchilinguirian.

    Rendez-vous en juin


    Bref, à en croire les experts, le robinet du schiste américain n'est pas près de se refermer, assurant une offre abondante à court terme.

    La planète pétrole attend aussi avec circonspection le mois de juin, date à laquelle l'OPEP et Moscou doivent décider si leur accord est prolongé. « La Russie, qui a déjà exprimé des réticences vis-à-vis des quotas de production, pourrait changer de stratégie », estime Harry Tchilinguirian.

    Le rôle des hedge funds


    Une autre épée de Damoclès devrait peser sur les cours en 2018. Les fonds spéculatifs ont pris des positions longues sur le WTI et le Brent pour un montant record fin décembre, profitant de la vigueur du prix du baril. Les positions longues (qui parient sur une hausse des cours) sont 7,8 fois plus nombreuses que les positions courtes (qui tablent sur une baisse). Un niveau proche du ratio historique de 8,3 atteint en février 2017, relève Ole Hansen, chez Saxo Bank. Ces hedge funds voudront à un moment prendre leurs bénéfices, ce qui provoquera une correction.

    VIDEO Les Etats-Unis, nouveau leader mondial du pétrole



    © @Vincent COLLEN pour LesEchos.fr


     
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