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  • En Alberta, la fracturation hydraulique provoque plus de séismes

    Publié le 25 Janvier 20187  


    Lien vers l'article original: ici


    Une étude, publiée le 19 janvier dans la revue Science, fait le lien entre la quantité de fluides injectés lors de l’exploitation des gaz et pétrole de schiste et les séismes au Canada.

    Usine d'extraction et de valorisation de schistes bitumineux
    près de Fort McMurray, en Alberta, en 2017. / Larry MacDougal/AP


    Que dit l’étude ?

    Une nouvelle étude, publiée vendredi 19 janvier dans Science, confirme le lien entre le processus d’extraction des hydrocarbures non conventionnels et les tremblements de terre au Canada. Menée sur 300 puits de la région de Fox Creek, dans la province de l’Alberta, au centre du pays, cette recherche statistique montre qu’à partir de plus de 10 000 m3 de fluides injectés dans un puits, la pression est telle que les séismes se déclenchent.

    Attention toutefois, les chercheurs canadiens précisent qu’il faut aussi tenir compte de la géologie du sous-sol. La même quantité d’eau injectée ailleurs qu’à Fox Creek n’aura peut-être pas les mêmes effets. Mais dans tous les cas, il existerait pour chaque sous-sol un « volume maximum injectable » avant de provoquer un séisme.

    Le perfectionnement des techniques d’injection, qui permet d’envoyer de plus gros volumes de fluides, expliquerait ainsi la hausse du nombre de séismes alors même que la fracturation hydraulique existe depuis des décennies.

    Comment la fracturation hydraulique peut-elle enclencher des séismes ?

    Ce n’est pas tant l’étape de fracturation proprement dite, lorsqu’on injecte des fluides pour « casser » la roche du sous-sol et libérer des hydrocarbures, qui peut générer des tremblements de terre. Le problème vient après.

    « Processus lent et profond, la fracturation hydraulique ne provoque que des microruptures non ressenties en surface, défend François Cornet, géophysicien à l’université de Strasbourg. Par contre, lorsqu’on extrait les hydrocarbures de cette façon, remonte également à la surface une « eau sale », laquelle est ensuite réinjectée dans le sol car inutile et va accentuer la pression. »
    Dans la région de l’Alberta, cette injection de gros volumes liée à d’importantes exploitations s’est produite sur des zones proches de failles géologiques, poursuit le chercheur. « Le problème n’est donc pas la fracturation hydraulique elle-même mais le volume d’eau et la géologie régionale. »

    Quelle est la situation au Canada ?

    Les chercheurs canadiens se sont concentrés sur la région de Fox Creek, car la fracturation hydraulique y est pratiquée depuis 2010 par plusieurs compagnies qui exploitent le gisement de schiste bitumineux de Duvernay. Et avant 2013, aucun séisme n’avait été enregistré dans la région, malgré l’utilisation de cette technique.

    Depuis 2013 par contre, des centaines de tremblements de terre, de magnitudes comprises entre 2 et 3 le plus généralement, sont enregistrés dans la province. En janvier 2016, un séisme de magnitude 4,8 a eu lieu, provoquant la suspension temporaire des exploitations. Le tremblement de terre, dans cette région peu peuplée, n’avait fait aucune victime.


    © Audrey Dufour pour La-Croix.com


     
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