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  • Le Premier ministre ravive la peur du gaz de schiste dans l'Aisne

    LES ESPOIRS DE L'INDUSTRIE PÉTROLIÈRE


    Publié le 15 Août 2015  


    LES OPPOSANTS MONTRENT LES DENTS


    «Alerte ! La fracturation hydraulique revient par Manuel Valls» craint Europe-Ecologie-Les-Verts»

    Conférence de crise mardi 4 août à Essômes-sur-Marne d'Europe-Ecologie-les-Verts avec Marc-Hervé Rey,
    Dominique Jourdain et Daniel Gertenot.

    Europe-Ecologie-les-Verts (EELV) du sud de l’Aisne a organisé une conférence de presse de crise mardi 4 août à la mairie d’Essômes-sur-Marne pour lancer l’alerte contre le retour de la fracturation hydraulique projetée par Manuels Valls, le Premier ministre. En effet, le parti écologiste le suspecte de « vouloir modifier en cachette la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique (Ndlr : Loi dite loi Jacob du 13 juillet 2011, voir encadré) par décret, sans passer par le Parlement» et ainsi de l’autoriser.

    Cette éventualité repose sur la réponse du Conseil constitutionnel saisi le 23 juin par Manuel Valls. Le Conseil confirme le caractère réglementaire et donc modifiable par un simple décret, de la présence des associations dans la commission nationale d’évaluation d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux. Cette commission, créée par la loi Jacob d’interdiction de la fracturation hydraulique, est prévue pour encadrer des fracturations hydrauliques expérimentales. « Ces associations n’ont jamais voulu siéger, car alors cela rendrait inéluctable la mise en œuvre de la fracturation» lâche Dominique Jourdain, tête de liste EELV pour l'Aisne au prochaines élections régionales, assisté de Marc-Hervé Rey, délégué aux élections d’EELV, et Daniel Gertenot, candidat EELV aux départementales de mars dernier. « En modifiant la composition de cette commission et en excluant les associations, on permet ainsi à la commission de se réunir, et donc d’organiser des fracturations hydrauliques expérimentales que je crains de voir se réaliser dans le sud de l’Aisne, en particulier sur le permis de Château-Thierry. Le Premier ministre cède aux lobbies pétroliers»

    Tout semble indiquer, en effet, une prochaine modification de la loi, organisée au milieu des vacances par Manuel Valls qui n’a pas souhaité répondre à nos questions : « Il n’est pas prévu actuellement de communication du Premier ministre sur le sujet» nous a-t-on fait savoir du côté de l'hôtel Matignon.
    G.L


    Le Permis de recherche d’hydrocarbures de Château-Thierry est aujourd'hui
    constitué de deux parties : l’une en Seine-et-Marne, l’autre majoritairement
    sur le canton d’Essômes-sur-Marne dans l'Aisne. A l’origine, sa surface
    était double. Il a été attribué en 2009 à la société Toréador
    .

    Les anti-schiste "Les Intouchables 1901" sont «sur le pied de guerre»

    L’association anti-fracturation hydraulique "Les Intouchables1901" à Viffort et son président Oliviers Alers sont «sur le pied de guerre» depuis que l’information de la saisine du Conseil Constitutionnel par le Premier ministre Manuel Valls est connue. «Nous étions confiants dans le projet de transition énergétique qui devait mettre de côté la fracturation hydraulique. La position de manuel Valls nous rend perplexes, quand l’actuel pouvoir a constamment réaffirmé son opposition à la fracturation hydraulique.» C’est donc la stupeur et l’incompréhension qui est de mise pour Oliviers Alers, dont la maison se trouve à quelques centaines de mètres d’une autorisation de forage donnée par Nicole Klein, aujourd’hui préfète de la Région Picardie : «Pourquoi le Premier ministre va-t-il réveiller les esprits à ce sujet et maintenant, en plein milieu des vacances ? Nous ne savons pas comment interpréter son action. Oui, je le répète, nous sommes sur le pied de guerre,et nous ne sommes pas seuls.» Oliviers Alers fait directement allusion au monde agricole. « Beaucoup d’agriculteurs sont adhérents à l’association. Nous nous sommes concertés et ils rejoignent notre perplexité sur ce qui se passe ce moment



    «Des milliards de barils de pétrole» se trouvent sous Essises, d'après le géologue Gérard Médaisko»


    Gérard Médaisko, géologue.

    Si l’on en croit le géologue Gérard Médaisko, la commune d’Essises serait située au-dessus d’un énorme gisement de pétrole que le géologue évalue « à plusieurs milliard de barils». Cette découverte ne date pas d’hier. En effet, c’est lors d’un forage effectué d’avril à juin 1960 que les ouvriers travaillant sur le chantier ont constaté et notifié des « manifestations éruptives de gaz et d’huiles entre 2726 et 2834 mètres de profondeur». Le pétrole de schiste n’était que très peu connu en France à cette époque. Ces manifestations pétrolières n’ont pas été identifiées comme une preuve d’un gisement potentiellement très important, et toutes ces informations ont été classées et enfouies très profondément dans les archives du bureau exploration-production des hydrocarbures (BEPH) où nous les avons retrouvées. Nous les avons alors confiées à plusieurs géologue à des fins d’expertises. Seul Gérard Médaisko, un tenant de la fracturation hydraulique, a accepté que l’on publie son nom et son analyse : « Il se trouve que je me souviens très bien de ce forage. Le géologue de sonde avait observé des venues d'huile et de gaz dans ces couches qui étaient alors considérées comme imperméables, et qui le sont effectivement. Je pense qu'il doit s'agir effectivement d'huile et de gaz de schiste dans la section 2726-2834 mètres et comme on rencontre cette même formation dans des forages distants d'une cinquantaine de kilomètres, les ressources et, partant, les réserves que l'on est en droit d'attendre sont très importantes pour ne pas dire considérables. Il ne me paraît pas déraisonnable d'avancer le chiffre de plusieurs milliards de barils de pétrole dont 10 à 20 % devraient être récupérables avec les moyens technologiques actuels

    Des milliards de barils de pétrole, ce n’est pas encore le Moyen-Orient, mais il y aurait là de quoi satisfaire une part importante de la consommation de pétrole françaises, environ 79 millions de barils par an.

    «IL NE FAUT PAS RÊVER ÉVEILLÉ»
    Le géologue croit même pouvoir avancer que ce gisement sud axonais et qui s’étend jusqu’au Luxembourg et à la Belgique serait plus important que le Bakken aux Etats-Unis.« J'avance par comparaison avec le Bakken qui s’étend aux USA et au Canada. Il est analogue au Bassin de Paris.

    Le Bakken est sensé contenir 18 milliards de barils d'huile, mais la zone à pétrole est moins épaisse que celle du Bassin de Paris.» Un potentiel pétrolier qui fait rêver lorsque l’on sait que la production de pétrole en France plafonne annuellement à moins d’un million de barils. Ce gisement n’est pas uniformément réparti sur tout le territoire, et Gérard Médaisko tempère ces estimations : « Dans le cas d'un gisement de gaz ou d'huile de schiste, il y a des zones très imprégnées et d'autres qui sont stériles. Dans le Bassin de Paris qui couvre quelque 180 000 km² avec la partie qui se trouve en Belgique et au Luxembourg, on connaît l'étendue de la zone à pétrole identifiée à Essises grâce aux 2000-2500 puits qui ont été forés. On arrive donc à un volume considérable de la roche mère ce qui explique les milliards de barils supposés auxquels j’arrive. Toutefois, il ne faut pas rêver éveillé et le juge en la matière est l'outil de forage. Avant de faire de la fissuration hydraulique pour une mise en production, il faut forer aux quatre coins d'un permis pour s'assurer que la roche mère y est bien présente. Cela peut demander plusieurs années. Sans forages de recherches afin d'identifier réellement le potentiel mis à jour à Essises on ne peut qu'imiter Pérette et son pot à lait !».


    La seule technique connue pour exploiter le pétrole contenu dans les roches mères est justement la si décriée et aujourd’hui interdite fracturation hydraulique. C’est justement là que le bât blesse, car les écologistes voient dans la saisine du conseil constitutionnel par le Premier ministre, la volonté de ce dernier d’ouvrir le sud de l’Aisne à la prospection pétrolière, y compris de pétrole de schiste, par le biais d’expérimentations et de mise en œuvre de la fracturation hydraulique.
    Gilles Lefèvre




    Les 10 personnages clés de l’ histoire du pétrole de schiste sur le permis pétrolier de Château-Thierry


    Christian Jacob, député Les Républicains de Seine-et-Marne, a été l’initiateur de la loi du 13 juillet 2011 interdisant l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique. « Cette loi ne doit pas être si mauvaise puisque les socialistes avaient annoncé qu’ils l’abrogeraient en revenant au pouvoir en 2012. Ils y sont arrivés, et ils n’ont rien fait.» Seule sa loi interdit aujourd’hui la mise en œuvre de la fracturation hydraulique, dans le département de l'Aisne en particulier.
    Manuel Valls, Premier ministre socialiste en exercice a rouvert la polémique du gaz de schiste, en particulier dans le sud de l’Aisne, en demandant l’avis du conseil constitutionnel sur la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique pour l’exploration et la production pétrolière. La possibilité d'agir par décret, et non pas par la loi fédère les opposants qui craignent la mise en place d'expérimentations sur le permis pétrolier de Château-Thierry.
    François Veillerette, aujourd’hui vice-président Europe-Ecologie-Les-Verts du conseil régional de Picardie, il a organisé avec Eric Delhaye (Cap 21, aujourd’hui président de Valor’Aisne) la toute première réunion publique sur le pétrole de roches mères dans l’Aisne en novembre 2010, d’après une initiative initiale de Dominique Jourdain. Cinquante personnes étaient attendues, il en est venu 250.
    Dominique Jourdain, ancien maire de Château-Thierry : Il a été a l’origine de la création du collectif anti-gaz de schiste Carmen « afin de lutter contre la société Toréador et ses projets de recherches pétrolières de schiste en utilisant la fracturation hydraulique sur le permis de Château-Thierry» Depuis à Europe-Ecologie-Les Verts, Dominique Jourdain poursuit son engagement contre l’exploitation du pétrole de roches mères axonais. Il mènera la liste écologistes aux prochaines élections régionales dans l'Aisne.
    Marc-Hervé Rey : Il est l’un des membres fondateurs du collectif anti-schiste Carmen. Il lutte depuis le début contre la fracturation hydraulique et les projet d'exploitation du pétrole de roches mères dans l’axonais. Membre du parti écologiste ‘‘Les Verts’’ de 1992 à 1994, il adhère à Europe Ecologie-Les Verts depuis 2010. En 2013, il devient membre du bureau d’Europe Ecologie Les Verts Picardie et en 2014, il devient délégué aux élections en Picardie. Conseiller municipal à Chézy-sur-Marne il est également conseiller communautaire.
    Olivier Alers, président de l’association Les Intouchables 1901 . Oliviers Alers s’est opposé avec force au projet de forage de recherche pétrolière soupçonné de rechercher du gaz de schiste sur la commune de Rozoy-Bellevalle, au hameau de Gillauche. L’association a érigé 42 panneaux contre le gaz de schiste sur la route départementale 1, entre Marchais-en- Brie et Nesles-la-Montagne. La lutte de l’association se concentre exclusivement sur les dangers de la fracturation hydraulique pour l’environnement « cela et uniquement cela !» .
    Jacques Krabal, député maire PRG de Château-Thierry. Il a toujours fait preuve d’une opposition déterminée à la recherche et à l’exploitation du gaz de schiste, dans le sud de l’Aisne en particulier. Il a notamment reçu Corinne Lepage pour un débat public contre la fracturation hydraulique dans la cité castelle en juillet 2013.
    Jean-Pascal Simard, directeur Europe de la communication de la société Vermilion, 1er producteur de pétrole en France et détentrice des droits sur le permis de Château-Thierry. Elle a procédé à deux fracturations hydrauliques dans les roches mères en Seine-et-Marne, en 2010, avant l’interdiction de cette technique par la loi Jacob. Jean-pascal Simard a présenté ainsi les résultats le 18 avril 2013 : « 2 fracturations dans les roches mères Respect de la réglementation en vigueur = Zéro incident.» La production de pétrole de roches mères s’est arrêtée en 2014.
    Marc Durant, docteur en géologie appliquée canadien. Il est venu le 25 octobre 2013 pour un débat contradictoire avec le géologue français Charles Lamiraux, expert travaillant au BEPH et conseiller auprès du conseil d’Etat, sur les dangers des forages de gaz de schiste et de la mise en œuvre de la fracturation hydraulique. Marc Durant a pu expliquer sa vision des risques de fuites le long des tubages des forages de schiste et du risque de pollution des nappes phréatiques qu’entraînerait cette technique.
    Josh Fox, réalisateur américain des documentaires anti-gaz de schiste Gasland et Gasland 2. Josh Fox s’est rendu sur le permis de recherche pétrolière de Château-Thierry le 5 septembre 2013 afin de soutenir les opposant aux forages en cours à Jouarre (département de la Seine-et-Marne), et en prévision à Rosoy-Bellevallle. A cette occasion, il a également présenté Gasland 2 à La Ferté- sous-Jouarre dans une salle enthousiaste. Les élus de gauche ont ponctué la projection debout en chantant l’Internationale le poing levé.






    © L'Axonais

     
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