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  • Gaz de schiste : les futurs candidats à la présidentielle de 2017 font rêver les pétroliers

    Publié le 01 décembre 2014  


    Lien vers l'article original : ici


    © Pacal Guittet - L'Usine Nouvelle
      Les acteurs pétroliers comptent sur la campagne présidentielle 2017 pour faire revenir le gaz de schiste dans le débat public. Cette fois-ci, espèrent-ils, ce sujet sensible ne comptera pas que des opposants... ce qui était le cas en 2012.

    La loi sur l’interdiction de la fracturation hydraulique, votée le 13 juillet 2011, a marqué le début de la campagne présidentielle de 2012. Un an avant l’échéance électorale, le paysage politique français s’est déchiré autour des permis d’exploration pour des hydrocarbures non conventionnels dans le sud de la France. Aucun débat n’était engagé, faute de combattants. Quasiment tout le monde était opposé et une violente bataille s’était engagée sur les bancs de l’Assemblée Nationale pour proposer la loi la plus stricte possible afin d’interdire la fracturation hydraulique. C’est finalement le texte de la droite qui sera soumis au vote. Il passera avec 176 voix pour et 151 contre. Ces dernières, essentiellement à gauche, dénonçaient un texte trop laxiste.

    UNE GAUCHE OPPOSÉE


    Aujourd’hui, les acteurs pétroliers n’attendent aucune avancée sur le sujet d'ici la fin du quinquennat. "Avec Montebourg on est passé pas loin de l’expérimentation, mais maintenant c’est fini", déplore le patron d’une société de services parapétroliers. "D’ici 2017, la loi ne sera pas appliquée", regrette amèrement une autre voix. La loi du 13 juillet 2011 prévoyait un suivi de l’évolution des technologies et un programme d’expérimentation qui n’ont jamais été mis en place. Tous ces acteurs ont pour ligne d’horizon 2017 et affichent, même, une certaine confiance. 

    Alors que nous assistons aux premières passes d’armes en vue de la prochaine élection présidentielle, les positions sur le gaz de schiste sont un facteur différenciant sur l’échiquier politique. Bien sûr, EELV garde une position fermement opposée, au même titre que le gouvernement qui continue à refuser toute exploration. Durant le débat sur la loi de transition énergétique à l’Assemblée Nationale, Ségolène Royal affirmait : "C'est une bulle spéculative, le gaz de schiste. Il n'est pas question, à un moment où l'on a des ressources publiques rares, d'investir dans des filières aléatoires et spéculatives. Tous nos moyens publics et privés doivent être mis sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables". Reste qu'au sein de la majorité PS, des voix discordantes se font entendre à commencer par celle d’Arnaud Montebourg ou, dit-on dans les milieux industriels, celle d’Emmanuel Macron, le Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique.

    UNE DROITE DIVISÉE


    A droite, l’union anti-gaz de schiste a volé en éclats. Alors que la loi interdisant la fracturation hydraulique a été votée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ce dernier a revu sa position à l’occasion de la campagne pour les élections à la présidence de l’UMP. "Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus, du point de vue de l'énergie, indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie", déclarait-il lors d'un meeting à Lambesart (Nord). Ses concurrents ne sont pas en reste. Peu après, Alain Juppé a clarifié sa position : "Aujourd'hui les États-Unis ont un prix du gaz particulièrement bas. Ils sont autosuffisants, vont même pouvoir exporter du gaz bon marché. Je pense qu'on ne peut pas se priver complètement d'étudier cette piste". 

    Même Nathalie Kosciusko-Morizet, qui soutient Nicolas Sarkozy mais s’oppose à lui sur le gaz de schiste, affiche une position médiane : "Je me suis battue pour qu'on puisse retirer les permis qui avaient été accordés un peu rapidement par Jean-Louis Borloo et passer une loi qui interdit le type d'exploitation pratiqué aux Etats-Unis et qui devrait autoriser des expérimentations à des fins scientifiques sous contrôle public. Ces expérimentations ne sont pas mises en œuvre aujourd'hui. Je trouve ça un peu dommage." 

    Une position que l’on retrouve aussi du côté de l’UDI. Le nouveau président, Jean-Christophe Lagarde, affirme : "Sur la question du gaz de schiste, nous refusons la technique de la fracturation hydraulique, désastreuse pour l’environnement. Mais cela ne signifie pas qu’il faut abandonner les recherches pour voir s’il existe d’autres techniques qui respectent la nature". Il y a un peu plus d’un an, François Fillon affichait aussi sa différence : "C’est criminel de se passer au moins des recherches sur le gaz de schiste. Cela dénote une tournure d’esprit moyen-âgeuse".

    UNE EXPLOITATION D’ICI DIX ANS


    Plusieurs représentants de la filière pétrolière française espèrent que le gaz de schiste va s’affirmer en marqueur politique de la campagne présidentielle 2017 et que le futur Président autorisera les pétroliers à mener des expérimentations. "Tant que nous n’aurons pas passé la question des risques, nous ne pourrons pas faire accepter les opportunités", affirme un pétrolier. Quand l’homme se projette plus loin, au regard du débat politique actuel, il pense qu’une exploitation en France est possible d’ici dix ans.

    © Ludovic Dupin - L'Usine Nouvelle

     
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