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  • Gaz de schiste : économie ou politique ? La saga continue...

    Publié le 03 Décembre 2013  





    LE CERCLE. Face aux débats sur le gaz de schiste en France, les questions que l’on peut se poser peuvent être celles-ci : peut-on débattre sereinement en France de ce sujet ? Jusqu’où doit-on pousser le principe de précaution ? Les choix des politiques sont-ils guidés par un souci de se faire réélire (court terme) ou de savoir ce qu’ils considèrent comme bon pour le futur à long terme de leur pays ?

    Alors que certains pouvaient penser qu’après :

    1) La première quinzaine de juillet et les nombreux commentaires opposés de ministres du gouvernement (Arnaud Montebourg, Delphine Batho) sur l’exploitation du gaz de schiste en France, conclu par l’interview du Président François Hollande le 14 juillet "Tant que je suis président, il n’y aura pas d’exploration de gaz de schiste… C’est quoi le gaz de schiste ? C’est un eldorado, là, qu’il suffirait de creuser ?" et 

    2) l’avis du Conseil constitutionnel le 11 octobre validant la loi Jacob du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, les débats sur cette exploitation seraient clos, force est de constater qu’il n’en est rien, voire même le contraire. 

    La dernière quinzaine de novembre en a encore été le meilleur exemple avec :

    1) Le 15 novembre, l’avis du comité de prospective en énergie de l’Académie des Sciences intitulé "Éléments pour éclairer le débat sur les gaz de schiste" recommandant de lancer la recherche sur les gaz de schiste. 

    2) Le 28 novembre, le refus du ministre de l’Écologie et de l’Énergie, Philippe Martin, d'autoriser la mutation au profit de la société Hess Oil de sept permis exclusifs de recherches d'hydrocarbures, délivrés par le Gouvernement précédent à la société Toréador et situés dans le bassin parisien. 

    Une nouvelle fois, à l’image de ce que l’on avait vu lors des débats de juillet 2013 entre Arnaud Montebourg et Delphine Batho (à laquelle a succédé Philippe Martin), nous retrouvons une opposition frontale entre d’un coté, les scientifiques et industriels, et de l’autre les écologistes partisans du principe de précaution. 

    Les réactions continuent 

    Déjà le 27 novembre, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques avait présenté ses propositions concernant les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploitation du gaz de schiste. À 19 voix contre 2, les sénateurs de gauche comme de droite se sont très majoritairement prononcés en faveur du rapport. Au premier rang des préconisations des deux rapporteurs – Christian Bataille, député socialiste du Nord, et Jean-Claude Lenoir, sénateur UMP de l’Orne – la nécessité de se conformer à la loi du 13 juillet 2013 avec l’interdiction de la fracturation hydraulique, mais également la mise en place d’une "commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux". 

    Et le 28 novembre, l’union des industries chimiques (UIC) décidait le lancement d’une étude pour évaluer, de façon objective et constructive, les conséquences sur l’emploi et la production de France d’interdire l’exploration du gaz de schiste. 

    Un débat si passionné 

    Ainsi, la discussion sur le gaz de schiste est toujours d’actualité et les nombreux débats auxquels nous avons pu assister tant du côté écologiste que du côté industriel sont tous passionnés avec des positions souvent très tranchées. 

    Ces discussions se retrouvent dans beaucoup de pays, et même lorsque la décision d’exploiter le gaz de schiste a été prise (ce qui est le cas dans la majeure partie des pays), les craintes sont toujours là et l’actualité nous parle souvent de manifestations environnementales aux États-Unis, au Royaume-Uni… 

    Conclusion 

    Face à ces débats, les questions que l’on peut se poser peuvent être celles-ci :

    1) Peut-on débattre sereinement en France de ce sujet ?

    2) Jusqu’où doit-on pousser le principe de précaution ?

    3) Peut-on mettre les politiques en dehors de ces débats, car leurs choix sont-ils guidés par un souci de se faire réélire (court terme) ou de savoir ce qu’ils considèrent comme bon pour le futur à long terme de leur pays ?


    © Aymeric de Villaret - Les Echos.fr


     
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