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  • Gaz de schiste : "Je me place dans les pas d’Ayrault"

    Gaz de schiste : "Je me place dans les pas d’Ayrault"

     Publié le 11 décembre 2012 




    INTERVIEW - Deux jours après la conférence environnementale, le député écologiste François-Michel Lambert entend reprendre la proposition de loi portée par Jean-Marc Ayrault en 2011 contre l’exploitation des gaz de schiste, quelle que soit la technique. Le nouveau texte pourrait être déposé début 2013.


    Vous souhaitez reprendre le texte défendu par Jean-Marc Ayrault en 2011. Concrètement, sur quoi portera votre proposition?

    Cette proposition de loi s’appuiera sur ce que Jean-Marc Ayrault avait dit le 30 mars 2011 : il ne faut pas aller dans des choix qui enfermeraient la France dans la dépendance aux énergies fossiles et qui nous empêcheraient d’aller de l’avant, afin de réussir la transition écologique que les Français appellent de leurs vœux. Depuis, il est devenu Premier ministre, il suit la ligne donnée par François Hollande sur la transition écologique. Mais nous restons avec une loi coincée dans une référence à une technologie (la fracturation hydraulique, Ndlr) et non dans l’idée de la société que nous souhaitons développer dans les années à venir.

    Vous souhaitez interdire l’exploitation des gaz de schiste, quelle que soit la technique utilisée? 

    Ce n’est même pas une question d’interdire. Cette proposition - que je vais porter avec la juriste Danièle Favari et des collectifs anti gaz de schiste - affirmera que l’on doit faire cette transition et tourner le dos aux chimères d’énergies fossiles pas chères qui seraient la solution d’avenir. La transition écologique doit être engagée aujourd’hui et maintenant. Actons-le et mettons notre énergie à trouver des alternatives. C’est le sens politique de cette loi. Et je n’aurai pas tant que ça à la travailler car je repartirai de la proposition portée par le président du groupe socialiste de l’époque, Jean-Marc Ayrault. Sa proposition de loi portait peu ou prou cette vision. Devenu Premier ministre, il l’a oubliée. Nous allons lui rappeler très gentiment. 

    Pourquoi la reprendre aujourd’hui, deux jours après la conférence environnementale? 

    Avant, je ne souhaitais pas préjuger de ce qui allait être dit à cette conférence environnementale. François Hollande a bien avancé, en indiquant que sept permis de gaz de schiste seraient annulés. Mais il n’est pas allé jusqu’au bout. Il laisse en suspens la question de l’exploitation, permettant au ministre du Redressement productif de s’engouffrer dans la brèche pour relancer la polémique (dans une interview au Monde, Ndlr). Les lobbies sont repartis de l’avant. Delphine Batho se bat comme elle peut... Elle fait des déclarations qui flattent notre vision, mais il manque un pas. Il faut que la France acte, comme d’autres pays, la fin de la course à la recherche d’énergies fossiles et aille de l’avant sur la transition énergétique.

    Mais Laurence Parisot (Medef) - et même certains syndicats comme la CGT - ne semble pas prête à tirer un trait sur ce dossier du gaz de schiste, bien au contraire… 

    Aujourd’hui, les industriels souhaitent une vision claire du futur énergétique français. C’est rendre service aux acteurs économiques de dire que l’on arrête de perdre de l’énergie et du temps en courant derrière des chimères qui n’existent pas. Il y a dix jours, un rapport de Bruxelles a définitivement enterré les gaz de schiste, en affirmant que les inconvénients étaient bien supérieurs aux avantages. En Allemagne, le signal envoyé aux industriels a été clair. Ils savent où ils vont et se sont construits en fonction. Et, au final, les industriels n’ont pas perdu leur puissance dans l’économie allemande. Loin s’en faut. 

    Quand comptez-vous déposer cette proposition de loi?

    Nous sommes dans un processus de travail. Je pense que nous la déposerons au tout début de l’année 2013. Le texte sera prêt fin 2012, car il n’est pas si lourd que ça à porter. Je repars de quelque chose déjà travaillé par le Premier ministre! Et je ne pense pas être en dissonance avec Jean-Marc Ayrault qui a porté ce texte il y a 18 mois. Je me place dans ses pas. Je devrais donc avoir de sa part une oreille des plus attentives... Ou bien je ne sais pas ce qu’il s’est passé depuis. Le groupe socialiste, qui était derrière son président de groupe à l’époque, sera avec moi pour défendre cette loi. Je n’ose pas imaginer le contraire.

    © Anne-Charlotte Dusseaulx - leJDD.fr

     
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